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  • Cyber-défense au coeur de l'eStonie

    Vous vous souvenez de ce que vous faisiez en 2007 ? Alors qu"en France nous étions plongés dans les élections présidentielles, la réalité était tout autre en Estonie. Une guerre faisait rage. Oui, une guerre à quelques 3 000 km de Paris et au sein de l'Union Européenne était bien présente. Rien à voir avec les voitures piégées à Bagdad ou à Kaboul. Rien à voir non plus avec les tirs de mortier ou les lancements de missiles tests. Non, une guerre bien plus silencieuse mais néanmoins inquiétante opposait 2 pays. Une guerre qu'on aurait pu croire tirée d'une oeuvre de fiction mais qui était bien réelle.

    Le déboulonnage d'une statue de soldat de l'armée soviétique en 2007 a fait l'effet d'une bombe. Le gouvernement avait alors opté pour ce choix, sans pour autant s'attendre à déclencher la première cyber-guerre de l'histoire. Les banques et les institutions publiques, les sites Internet estoniens étaient principalement visés. Sachant que 98% des transactions bancaires en Estonie se font en ligne, sachant que l'Estonie est souvent appelée l'eStonie pour sa maîtrise des technologies de communication, la cyber-guerre qualifiée de coup de semonce aurait pu être désastreuse. A l'époque, même si l'implication de la Russie n'a pu être formellement démontrée, il n'en reste pas moins que les cyber-attaques sont vues aujourd'hui comme un excellent moyen pour, dans un premier temps, bloquer le fonctionnement d'un pays.

     

    C'est ce qu'a rappelé la semaine dernière le numéro 2 du Pentagone, William Lynn, en annonçant la nécessité de créer des interconnexions entre les organismes de cyber-défenses afin de ne plus se contenter d'une Ligne Maginot mentale mais de moyens qui permettent de répondre à toutes attaques. Rappelons à ce sujet qu'un centre d'excellence de cyber-défense a été ouvert à Tallinn après les événements de 2007 et que l'Estonie joue un grand rôle dans la compréhension de ces guerres d'un genre nouveau.

     

    Arnaud RICHTER

  • Renard Motorcycles

    En lisant la version française du magazine GQ d'octobre, je suis tombé sur un article traitant d'une moto noire à l'allure futuriste : une photo qui couvrait les deux pages du mensuel détaille les caractéristiques de l'engin. Le titre de l'article attira davantage mon attention : La moto s'éveille à l'est avec juste en dessous "La moto des Estoniens Renard Motorcycles est un projet un peu fou digne d'un puissant bolide de super-héros".

    Quelle surprise ! Je ne savais pas qu'existait un constructeur de moto estonien. Et pourtant…

     

    La Grand Tourer GT est encore un prototype. Elle devrait être mise en production en 2011 pour la modique somme de 70 000 euros si j'en crois l'article. 1 151 centimètres cube, 125 chevaux pour un peu moins de 200 kg et une vitesse de pointe de 230 km / heure.

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    Mais pourquoi "Renard Motorcycles" ? Ce nom sonne étrangement français. Désireux d'en savoir plus, j'ai contacté Renard Motorcycles pour en savoir plus.

     

    Renard Motorcycles est née en 1938. L'Estonie comptait alors 2 constructeurs de motocyclettes plutôt légères. J. Lään, créateur de la marque, bâtit son usine à Tallinn mais cette dernière fut frappée et détruite par une bombe durant la guerre, en 1944. D'après Kaarel Kivikangur, membre de l'équipe de développement de Renard Motorcycles, Monsieur Lään voulait associer l'image de son entreprise à l'agilité, l'intelligence et le côté glamour du renard (qui représente la féminité dans le folklore estonien). L'entrepreneur opta pour le français afin de pouvoir plus facilement exporter son produit et sa marque grâce à une icône compréhensible internationalement parlant.

     

    En 2008, une équipe d'entrepreneurs, de designers et d'ingénieurs ont réuni leur talent pour faire revivre Renard Motorcycles qui est aujourd'hui le seul constructeur estonien possédant sa propre marque et bientôt, sa ligne de production (D'autres entreprises existent mais se concentrent davantage sur la customisation de modèles existants). Car les Estoniens sont de plus en plus nombreux à se mettre à la moto et à découvrir les joies de sillonner les routes estoniennes en 2 roues. Un marché en pleine croissance donc !

     

    Pour plus d'informations, allez faire un tour sur leur site Internet : http://renardmotorcycles.com

     

    Un grand merci Kaarel Kivikangur pour son aide et ses réponses.

    Je souhaite une bonne continuation à la nouvelle équipe de Renard Motorcycles et beaucoup de succès !

     

    Arnaud RICHTER

  • Estonian Air "redécolle"

    Estonian Air plane.JPG

    La petite compagnie aérienne estonienne fondée en 1991 traversait quelques turbulences depuis un certain temps. A mon grand regret, la seule compagnie à proposer des vols directs entre Paris et Tallinn avait décidé d'arrêter sa liaison avec la France.

    Lorsque je suis parti en Erasmus à Tallinn en 2005, c'est Estonian Air que j'ai choisi. Et j'étais très content de mon choix car le service est plutôt bon et pouvoir aller à Tallinn en à peine 3 heures permet de davantage profiter de mon séjour :)

    Au printemps dernier, son principal actionnaire, SAS, avait affiché la volonté de se retirer du capital. Finalement, sa part passe de 49% à 10% et ce n'est pas tout : une liaison Amsterdam-Tallinn va être lancée à partir du 31 octobre 2010 et la compagnie va s'équiper de 3 nouveaux avions du constructeur canadien Bombardier. Au total, la flotte sera dotée de 9 avions à l'horizon 2011-2012. 

     

    Je suis très content que le ciel se dégage pour Estonian Air mais, à quand le retour des vols directs entre Paris et Tallinn ?

     

  • A 26 ans, il dérobe pour plus de 9.4 millions de dollars

    Ce matin, je suis allé voir The Town de Ben Affleck. J'ai adoré. Le film parle d'un réseau de braqueurs de banque à Boston. Au programme : masques pour ne pas être reconnu, armes de guerres, violence et courses poursuites. Ce n'est pas un film d'auteur, certes, mais il possède la faculté de vider la tête après une semaine stressante de boulot.

    Je lis très peu de journaux d'habitude. Essentiellement la presse étrangère. Et en lisant The Baltic Times, j'ai appris qu'un jeune estonien de 26 ans allait être extradé au Etats-Unis pour avoir dérobé pas moins de 9.4 millions de dollars américain dans près de 2 100 distributeurs automatiques de billet et dans 280 villes différentes. Tout ça en 12 heures. Pas de masque, pas d'armes à feu ni de voiture sur-puissante pour fuir la police. Un ordinateur et une connexion Internet suffisent.

    Toutefois, Tsurikov risque gros : plus de 20 ans de prison et 3.5 millions d'amende.

     

  • Rencontre avec Sofi Oskanen

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    L’écrivaine finno-estonienne Sofi Oksanen a récemment reçu le prix du Roman Fnac 2010 pour son nouveau « roman » Purge. J’ai eu la chance de pouvoir la rencontrer à la Fnac Montparnasse le samedi 4 septembre où elle a accepté de nous faire découvrir son oeuvre.

    C'était l’occasion ou jamais de faire sa connaissance et aussi, d’acquérir son livre avant de le faire dédicacer :) 

    Purge n’est pas vraiment un roman. Sofi Oksanen, elle-même, ne sait pas trop à quelle catégorie appartient son livre. Une rencontre entre vieille femme et une jeune fille alors que l’indépendance de l’Estonie est proclamée. Je n’en sais pas plus ! Mais je vous livrerai mon impression dès que j’aurai achevé de le lire. 

    Tout ce que je sais, c’est que les émotions sont assez fortes et les descriptions très dures. Bien que le propagande battait son plein durant l’occupation soviétique - et l’Estonie en était souvent l’épicentre - beaucoup d’horreurs ont été commises et Sofi Oksanen nous en livre une version à peine édulcorée. Le lecteur est laissé libre de se faire sa propre opinion, de vivre ses propres émotions.

    J’ai été très agréablement surpris par la sérénité de Sofi Oksanen, sa simplicité aussi. Alors que Purge est son troisième roman et aussi un best seller dans l’Europe du Nord. Certains la compare à Dostoïevski.

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    (Portrait Sofi Oksanen : www.booksfromfinland.fi)