Cette boisson était d'abord utilisée durant les sacrifices dans les temps anciens avant de participer à la convivialité des nombreux pubs estoniens. Autrefois, les habitants brassaient eux-même leur propre bière. Cette dernière devint une boisson très côtée auprès des agriculteurs. Elle était aussi réservée aux grandes occasions comme le mariage, les vacances, les fêtes et les décès. La bière estonienne n'est en général pas très forte et se rapproche plus de la conception allemande (se désaltérer donc bière légère) que la conception belge dont les bières sont plus fortes. (La Saku Originaal est par exemple à 4,6°)
Il y a aujourd'hui 6 grandes brasseries en Estonie, ce qui représente un marché assez concentré si l'on prend en compte la taille du pays. La première brasserie a été construite en 1826 par Justus Reinhold Schramm à Tartu.
Saku est la bière estonienne la plus connue. La société établie en 1991, durant l'année d'indépendance de l'Estonie, détient environ 50% de part de marché. Elle est même cotée au second marché à la Bourse de Tallinn. L'actionnaire majoritaire est la Baltic Beverages Holding AB dont Carlsberg, la bière danoise, détient des parts. Le marketing est très présent et remarquable : sur ma photo d'ailleurs, vous pourrez constater que je porte fièrement la casquette Saku achetée à l'usine Saku qu'il est posssible de visiter.
Même si Saku est la bière estonienne la plus populaire, il y a un concurrent direct dont certains disent que le produit est de meilleure qualité. La bière A. Le Coq. Eh oui, j'étais aussi très surpris en entendant ce nom à consonnance française. La compagnie A. Le Coq existe depuis 1807 et a été fondée par un Belge au nom d'Albert Le Coq qui acheta la brasserie estonienne en 1913, prenant ainsi le nom de son nouveau propriétaire.